mercredi 10 novembre 2010

Le système de Propp...

Contrairement aux tendances de l’époque, Propp ne cherche ni à révéler la dimension sociale des textes ni à classer les contes en grandes catégories. Sans faire véritablement œuvre de théoricien, il soutient une idée à la fois simple et audacieuse : au-delà de leur diversité apparente, tous les contes seraient issus d’un même canevas. Il s’agit alors de dégager l’organisation interne des formes narratives, la structure même du récit. 

Le folkloriste russe Vladimir Propp (1895-1970) 
inaugure l'analyse structurale du conte dans
"Morphologie du conte" publié en 1928 (Seuil, 1970). 
Estimant que toute étude génétique et sémantique du conte 
nécessite préalablement son étude morphologique, 
il a étudié les contes merveilleux traditionnels, 
dans lesquels il voit le jeu de "variables" 
(les noms et les attributs des personnages) 
et de "constantes" (les fonctions qu'ils accomplissent). 


Au terme de son analyse, 
Propp conclut que le conte merveilleux obéit 
à une structure unique : 
il établit une liste de trente et une "fonctions" 
qui s'enchaînent dans un ordre identique, 
même si elles ne sont pas toutes présentes dans chaque conte. 
Organisées en deux séquences
à partir d'un manque ou d'un méfait initial jusqu'à sa réparation finale, 
ces fonctions constituent le schéma du conte merveilleux russe, 
et probablement, pensait-il, du conte merveilleux en général. 

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