mardi 14 septembre 2010

Développement personnel par la pratique artistique (le conte) Par: Isabelle Pozzi (I.3)

3. La parole qui éduque
Si le conte est une parole populaire accessible à tous, il est empreint des croyances et symboles hérités des coutumes campagnardes d’une part et d’autre part des rites religieux et païens des différentes régions d’origine des récits. Il est donc ancré dans l’inconscient collectif et utilise les ficelles de l’imprégnation culturelle afin d’instruire les populations. C’est ainsi que la peur du loup est insufflée aux jeunes filles, que les garçons apprennent que la force physique est souvent supplantée par la débrouillardise des plus faibles, que les fratries comprennent que la solidarité familiale préserve de bien des périls, que parents et enfants son mis en garde contre l’inceste… Tous ces messages induits aux jeunes et moins jeunes esprits par le biais d’histoires distrayantes et captivantes, sont encore aujourd’hui le ciment d’une culture commune à laquelle, consciemment ou non, nous nous référons en permanence au moins autant que nous nous référons, croyants ou non, aux textes religieux fondateurs. Les contes nous enseignent les différents rôles à tenir selon que l’on soit femme ou homme, comment on se doit d’agir avec ses parents, comment on éduque correctement ses enfants… Ils posent les bases de la société toute entière. On trouve d’ailleurs selon les différentes versions de chaque conte populaire, une évolution très nette du récit à travers les époques, correspondant aux métamorphoses sociales observées.

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