dimanche 12 septembre 2010

Publications...


Extrait de l'entretien avec Isabelle POZZI : 


Conter est-ce explorer les sentiments, les émotions, retrouver un peu plus d’humanité ?

Résolument, oui ! Le récit est bien peu de chose sans le sentiment qui le porte. Ce sentiment existe bien sûr à l'écrit, c'est la traduction de la sensibilité de l'auteur. Le travail du conteur, devant un texte écrit, est de s'approprier l'essence du propos, trouver son propre message à travers ce récit particulier. Les niveaux de lectures et les interprétations peuvent être infinis. Chacun y met ce qu'il est. C'est ce paramètre d'humanité qui fait que mes contes sont les miens quand bien même ils seraient contés par des centaines d'autres conteurs... ils ne le seraient jamais à ma façon. C'est un aspect de l'infini richesse du conte: il est malléable au point que chacun peut se l'approprier sans jamais le trahir. Le travail du conteur est un travail d'introspection. Ce n'est pas pour rien que le conte devient un outil de plus en plus courant en psychologie. Il nous interroge sur ce que nous sommes vraiment, ce que nous désirons profondément, il questionne nos valeurs, notre ego... 



Extrait de l'entretien avec Michel HINDENOCH : 

Vous voici conteur aujourd’hui. Comment définiriez-vous vos rencontres avec le public ? 

C'est une invitation au voyage. Une occasion de rêver ensemble, et de se nourrir de ce que les contes ont à nous dire. Dans certaines cultures, les contes constituent à eux seuls l'essentiel du savoir commun. Une sorte d'encyclopédie. Naïves et légères en apparence, ces histoires sont des trésors d'humanité. Mon rôle n'est pas de les diffuser. Raconter ces contes, c'est les remettre chaque fois au monde, recommencer le voyage avec ceux qui écoutent, et en leur compagnie. C'est une expérience collective chaque fois unique et mystérieuse. 



Extrait du dossier "La symbolique dans le conte merveilleux" : 

- Un monde merveilleux 
« Il était une fois... » 
Cette formule magique introduit toutes les aventures inimaginables possibles. Elle libère les portes de la perception et fait entrer le spectateur dans l’action. Comment définir ce monde merveilleux du conte ? Y apparaissent des animaux qui parlent, d’autres fantastiques, et des personnages hors du commun (fées, gnomes, nains, ogres, sorciers, etc.). Une forêt magique ou l’arbre de vie font partie du décor. Des êtres surprenant confectionnent des objets magiques ou précieux, des talismans pour en faire don au héros.
Bref, dans le conte, peut survenir toutes les situations, tous les êtres (dieux, fées, nymphes, gnomes, nains, fantômes, enchanteurs, humains, animaux ordinaires ou hors du commun, arbres animés, rochers vivants, etc.), tous les objets étranges et qui n’existent pas dans la vie ordinaire (lampe habitée, tapis volant, lorgnette magique, etc.). Tout cela s’inscrit dans un schéma de lutte des forces obscures et lumineuses. Il n’est donc pas surprenant que des êtres fantastiques, dotés de dons précieux (invisibilité, vol magique, métamorphose, ubiquité, force surhumaine) se mêlent à l’action et viennent jeter leur grain de sel ou leur poudre de Perlimpinpin dans cette mêlée inextricable, qui a valeur d’archétype.

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